Le Calvaire du Bouquet de l'Eglise
Situé à la limite des rues de la Madeleine et Louis Henry, la Société Historique l'a choisi pour emblême parce qu'il symbolise l'union des deux anciennes paroisses.
Ce calvaire fut appelé indistinctement : Calvaire de pierre, Calvaire de Montigny, Calvaire du Bouquet de l'Eglise, Calvaire du Bouquet de la Marquise.
Il existe dans notre région plusieurs monuments appelés "BOUQUET" et qui étaient destinés à témoigner, ce calvaire est peut-être un témoignage de satisfaction, comme c'était l'usage, des maçons constructeurs de l'église une fois leurs travaux terminés et payés.
Mais il pourrait aussi marquer le souvenir d'un drame survenu le 31 octobre 1598 ; ce jour là, la marquise de Maignelay, Claude-Marguerite de Gondi, veuve de Florimond d'Halluin, vit mourir son fils Charles, âgé de 7 ans, tombé d'un carrosse par une porte mal fermée.
Dans les notes manuscrites de l'Abbé Haller, curé de Maignelay au XVIIIème siècle, celui-ci précise que des vandales en ont brisé la croix à la Révolution et qu'il conviendrait d'y installer une autre croix. Graves, dans son précis statistique, dit encore que les inscriptions en sont illisibles (1830).
Pourtant, on peut lire que ce calvaire a été reconstruit et que tous les habitants de Montigny ont participé à cette reconstruction. Mais un éclat de pierre a emporté la date. C'est la deuxième guerre mondiale qui l'endommagea à nouveau. Bien qu'il soit placé sous la protection des Beaux-Arts, il n'a toujours pas été réparé.